Histoire du Collectif
Le 4 février 2019, l’idée de créer un collectif de recherche germe dans l’esprit de trois enseignants-chercheurs (Jean Bréhon, Oumaya Hidri Neys et Hugo Juskowiak) et d’une doctorante (Audrey Gozillon) de l’université d’Artois. Elle s’appuie sur les premiers résultats du travail doctoral d’Audrey Gozillon, co-dirigé par Jean Bréhon et Oumaya Hidri Neys, qui, à partir d’une analyse comparée du processus historique d’institutionnalisation des footballs "féminins" anglais, allemand, norvégien, suédois, américain et français, montre que les médias ont pu jouer un rôle dans le développement différencié de la pratique et mesure la singularité du cas français.
Elle s’inscrit aussi dans un contexte marqué par la 8ème édition de la Coupe du Monde Féminine de football qui se tient, pour la première fois de son histoire, en France du 7 juin au 7 juillet 2019. L’accueil d’une telle compétition a engendré une vague d’espoirs auprès de nombreux dirigeants des instances françaises qui souhaitent, par sa médiatisation notamment, une hausse du nombre de licenciées et une visibilité accrue des joueuses. Reconnaissant la nécessité de dynamiser le football français "féminin", Laura Flessel, alors Ministre des Sports, déclare espérer « que cette Coupe du monde donnera envie à beaucoup de Françaises, et notamment des jeunes filles, de chausser les crampons et de rejoindre les garçons sur le terrain ». Le Collectif MediSJeu a donc décidé de mettre à l'épreuve des faits ce lieu commun tenace, à savoir le lien mécanique entre médiatisation d’un grand évènement sportif de portée mondiale et massification/démocratisation de la pratique sportive.
Notre premier programme de recherches consacré à l'impact de la médiatisation des footballeur.ses des équipes de France de football lors des six dernières Coupes du Monde dans la presse dite éducative (Le Petit Quotidien et Mon Quotidien) sur la socialisation sportives des jeunes lecteurs est aujourd'hui terminé. Les résultats obtenus ont encouragé le Collectif MediSJeu à analyser plus largement les effets des contenus médiatiques sportifs dans la presse jeunesse (Okapi, Science & Vie Junior et Julie) sur la socialisation sportive des adolescents.